Au musée: César, La rétrospective

Au musée: César, La rétrospective

« César, La rétrospective »

à découvrir jusqu’au 26 mars 2018 au Centre Pompidou 

L’univers de CESAR, Vingt ans après sa mort, c’est sa première grande rétrospective parisienne.

Elle nous invite à démarrer le parcours avec les premiers fers soudés de la fin des années 1940 (Le Coq, 1947), et le ferme avec les ultimes compressions de 1998 en passant bien sur par une parenthèse pop avec les fameuses Expansions et les moulages des années 1960-70 !

La mise en scène de ces pièces spectaculaires sur un grand et vaste plateau lumineux, avec seulement  2 ou 3 cloisons, nous permet de découvrir toute l’œuvre de César dans une vue d’ensemble ou la ferraille, son matériau de prédilection domine.

Découvrez l’événement en images 

Né dans le Paris de Saint-Germain-des-Prés et de Montparnasse de l’après-guerre, son œuvre était une perpétuelle remise en question, dans une veine n’ignorant rien de celles de Picasso, Giacometti, Germaine Richier… Les moments décisifs – qui donnèrent à son travail une tournure inégalée et lui firent inventer parmi les grands paradigmes de la sculpture du 20e siècle.

Loin d’être l’homme des « Fers soudés », « Compressions », « Empreintes » et « Expansions », César était resté attaché à une idée de la sculpture peuplée d’un bestiaire et de figures humaines qu’il voulait à l’égal de celles des maîtres admirés. Moderne, César l’avait été à l’instar des Nouveaux Réalistes, rejoints en 1960. Inventif, guidé par la seule logique du matériau, attaché à incarner son temps, il rejouait son œuvre en gestes novateurs et décisifs qui firent sa notoriété. Métamorphosant le langage et la pratique de la sculpture, il revenait toujours aux techniques inventées lorsque, sans le sou, il soudait fragments et déchets de métal récupérés.

Portées par la mythologie du récit de leur conception, Le Poisson, La Vénus de Villetaneuse, La Ginette en étaient les icônes. Elles incarnaient ce rapport intime à la création, une praxis qui ne déléguait rien à la machine et ne devait qu’au pouvoir de ses mains. Plus tard, Le Centaure, en hommage à Picasso, l’occupa avec passion. César avait aussi le goût du monument.

De cette complexité, reste une œuvre magnifique et inimitable