Miguel-Ange Sarmiento, « quand le bonheur se fait la malle ».

Miguel-Ange Sarmiento, « quand le bonheur se fait la malle ».

« Tu seras artiste, mon fils. Ou tu ne seras pas. »

Par ce texte puissant « Mon Petit Grand frère », Miguel-Ange Sarmiento nous embarque dans son intimité la plus bouleversante et nous fait vivre avec une très grande émotion la tragédie qui a touché sa famille dans son enfance. 

La perte de son grand frère qui se noie a 5 ans dans un bassin proche de leur maison .. l’explosion de la famille qui ne se relèvera jamais de ce drame .. mais qui le pourrait ? Et lui, Miguel-Ange, ce petit garçon de 2 ans, qui comprend que quelque chose de terrible et d’irréversible vient de se produire et qui va essayer de se construire malgré le manque cruel de ce grand frère.

Michel Sarmiento, se réfugie alors très jeune dans le chant pour essayer de faire face à ce chaos, au deuil qui ronge son cœur au fil des années, pour couvrir les pleurs de sa mère et le silence insupportable de son père.

Ce seul en scène est une pépite qui nous offre, par une interprétation d’une énergie imposante, toute la finesse et délicatesse d’une déclaration d’amour à la vie, comme seul chemin salvateur de la résilience.

« Une fois, c’est un accident. Deux fois, c’est un incendie. Si la sirène n’avait sonné qu’une fois, je vous aurais quittés sur le champ pour courir jusqu’à ma mère. Pour ne pas inquiéter ma mère, je cours. Je cours dès que je n’entends pas le second coup de sirène. Je suis un bon garçon.» Miguel-Ange Sarmiento

Petite mise en bouche avec ce teaser !

A propos de Miguel-Ange Sarmiento

Il trouve son salut dans la carrière professionnelle de chanteur-comédien qu’il entreprend à Paris il y a plus de trente ans. C’est le micro à la main qu’il ne cessera de prendre la parole pour se faire entendre dans les entrelacs de la chanson populaire, salvatrice pour lui.

C’est dans le spectacle vivant que Miguel-Ange Sarmiento renaîtra pour entendre battre son pouls au rythme des paroles de David Noir, Matéi Visniec, Alain Didier-Weill, Pier Paolo Pasolini.. Enfin, en radio, il recueille les mots de vies fragiles et abimées dans l’émission qu’il anime « On n’oublie rien, on s’habitue ». Cette écoute sensible et empathique est un prélude à son propre travail d’écriture qu’il livre aujourd’hui.

Ainsi, avec des mots tous droits surgis de son enfance, il se fait auteur cathartique pour libérer enfin les fantômes de son passé.

 

A propos de Rémi Cotta

Plasticien, comédien, chanteur et metteur en scène, Rémi Cotta collabore souvent avec Miguel-Ange Sarmiento aux seins de M-A.S. Productions. Parallèlement à sa carrière lyrique, il signe plusieurs mises en scène : « Théo, Prince des Pierres », « La Petite Boutique du Bonheur » (Prix Découverte des Musicals de Paris 2007)… 

Pendant huit saisons, il assure la réalisation des shows mensuels « Le Carolina Show », le « Happy Show de Carolina », « Carolina, Naissance d’une étoile » au Chaplin, à l’Apollo et au Trévise à Paris mais aussi en tournée européenne. Il met en scène Miguel-Ange dans « Tres » sur les scènes parisiennes ainsi qu’au Festival d’Avignon et à l’étranger. 

Dernièrement, c’est dans « Comment j’ai dressé un escargot sur tes seins » de Matéi Visniec, (Théâtre de la Contrescarpe, Paris), que Rémi Cotta dirige Miguel-Ange seul en scène dans une version bilingue franco-espagnole. Leur collaboration autour de « Mon petit grand frère » de Miguel-Ange semble une évidence tant leur relation professionnelle est teintée d’une douce fraternité.

TEXTE ET INTERPRÉTATION : MIGUEL-ANGE SARMIENTO
MISE EN SCÈNE : RÉMI COTTA
CRÉATION LUMIÈRES : JACQUES BOÜAULT

Laurence Trinquet

Le Club