« J’ai imaginé une fresque hybride en plusieurs tableaux retranscrivant les mémoires de Malcolm Shabazz, ses relations entre le corps, l’Histoire et la scène. Le voile se lève sur une tragédie généalogique qui perdure, le racisme systémique, les traumatismes qui resurgissent et échangent le destin en destinée. Le récit de Malcolm Shabazz résonne : l’héritage, l’enfance, l’adolescence, l’exil. Un témoignage qui encre inlassablement l’avenir.
Cette histoire est d’une actualité criante. Nous vivons au cœur d’une société qui agonise. La culture est une puissante arme contre la violence, la destruction et l’ignorance. Les gouvernances le savent et musellent les auteurs et les metteurs en scène. Il faut faire travailler le public afin qu’il se questionne. L’art vivant ouvre des horizons sans limite. C’est aussi une lutte contre l’individualisme et l’indifférence. Notre mission est d’abattre les murs.
« Ne pas railler, ne pas déplorer, ne pas maudire, mais comprendre. » Baruch Spinoza
Mon combat s’inscrit contre la discrimination raciale au sein du milieu très fermé du monde du spectacle en France. Il est temps que les esprits s’ouvrent et que les choses changent. Les actrices et acteurs noirs ne sont pas assez distribués dans les rôles au théâtre en France. Je trouve que c’est scandaleux.
En 2024 mon actu sera également la reprise de « votre maman » de Jean-Claude Grumberg cet hiver ainsi que trois autres pièces, des créations. » Wally Valerina Bajeux