C’est dans un « train d’enfer » que les trois comédiens nous emportent dans le tourbillon de leurs émotions…. désirs, jalousie, culpabilité. Ce magnifique texte transgénérationnel donne à réfléchir sur notre dépendance au regard de l’autre.
Chacun des trois personnages, interprété avec brio, nous fait prendre conscience qu’aucun retour en arrière n’est possible, qu’il faut reprendre les rennes de notre vie et se libérer du jugement d’autrui pour regagner sa liberté de pensée de choix et d’action.
Les personnages sont condamnés à se voir dans le regard des autres puisque, dans leur enfer, il n’y a pas de miroir ! Chacun se retrouve alors en position de victime sous le regard accusateur des deux autres.
La scénographie est épurée pour laisser toute la place au jeu intense des acteurs. La mise en scène est ingénieuse et des parenthèses sonores quelques peu inquiétantes ponctuent les scènes afin de créer le lien avec la terre et le monde qui poursuit sa route. Nos trois protagonistes sont alors contraints d’entendre le jugement des vivants après leurs départs. Cette torture morale vient nourrir leur réflexion et la nôtre par la même occasion.
Merci de nous offrir la possibilité de redécouvrir ce texte rédigé à la fin de 1943 en pleine seconde guerre mondiale et qui a toujours une résonnance sur la complexité des relations humaines.
Apprendre à vivre ensemble en se libérant du regard des autres … une quête pour fuir notre enfer intérieur ?
Plus de 200 représentations déjà …
C’est au Laurette Théâtre que vous découvrirez cette pépite !
Bravo