Le mot du producteur Pierre-Nicolas CLERE
Depuis l’appel de Marc Jolivet, tout le monde me dit : « Pourquoi tu ne restes pas tranquille chez toi, ça ne va rien changer au conflit et c’est un énorme boulot ». Je me dis juste que si demain, mes enfants me demandaient ce que j’avais fait pour l’Ukraine lors de ce conflit aux portes de l’Europe, et que je répondais : « ben rien, on a failli faire un truc, mais c’était risqué, et puis c’était la fête des pères, et puis on ne pouvait pas répéter dans de bonnes conditions, et puis j’étais fatigué… »
Je pense que je n’aurais pas été fier de moi. Oui, on peut trouver 1000 raisons de ne pas le faire, et certaines très lucides et très justes. On s’est dit avec Marc : « Si on y croit tous, on arrivera bien à faire bouger les murs. » Alors, nous dirons à nos enfants, à nos amis, le 18 juin, on a essayé un truc au Casino de Paris. C’était un joli foutoir, mais on a fait parler de l’Ukraine un peu partout, on s’est mobilisé comme on pouvait (on ne va pas aller au front, on ne sait pas se servir d’un fusil), et même avec un peu de chance, on donnera un joli chèque pour aider les hôpitaux ukrainiens.
On ne restera pas les bras croisés.