Flaubert, l’ironie et l’appétit du savoir
Publié après la mort de Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet est un ovni littéraire. L’auteur y raconte la frénésie de deux employés de bureau du Paris de 1840 qui, après avoir touché un héritage, quittent tout pour “tout apprendre”. Agriculture, religion, politique, arts, sciences : rien ne leur résiste, sauf… la réalité !!
Flaubert imagine cette œuvre comme une satire douce-amère de la bêtise humaine, mais aussi comme une déclaration d’amour à la curiosité, à l’enthousiasme et à la fragilité du savoir. Cette dernière œuvre inachevée devait être accompagnée d’un Dictionnaire des idées reçues : la meilleure preuve que Flaubert s’amusait autant qu’il se révoltait en observant le monde.